Le crédit carbone participe à la lutte contre le réchauffement climatique. Il incite les citoyens, collectivités, entreprises ou tout autre acteur à réduire progressivement ses émissions de CO2.
Ces mêmes acteurs peuvent également participer à la neutralité carbone en soutenant des projets écologiques. Voici les différentes réponses à vos questions concernant le “crédit carbone”.
En 2018, le rapport du GIEC tire la sonnette d’alarme : nous devons limiter la hausse des températures mondiales à 1,5 °C avant la fin du siècle. Le crédit carbone est une solution qui vise à réduire nos émissions de carbone.
Les porteurs de projets écologiques, de réduction ou de séquestration d’émission de GES, peuvent se voir attribuer un crédit carbone. Le crédit carbone est une unité équivalente à une tonne de CO2 évitée ou séquestrée. Par exemple, si une entreprise a pour projet de soutenir la plantation d’arbres qui permettra de séquestrer 10 000 tonnes CO2, on lui donne l’attribution de 10 000 crédits carbone si elle respecte les critères nécessaires.
Plusieurs types de projets peuvent être développés selon les intérêts: des projets forestiers (plantation d’arbres, protection des forêts soumises à un risque de déforestation…), de production d'énergie renouvelable, ou d’amélioration de l'efficacité énergétique.
Le crédit carbone correspond à l'émission d’une tonne de CO2. Cette notion de crédit a été développée par le protocole de Kyoto, qui veille au respect des engagements des différents acteurs, notamment les entreprises, vers la lutte contre le réchauffement climatique. Chaque entreprise va avoir un certain nombre de crédits carbone qui lui seront attribués, ces crédits correspondent à ce qu’elle peut émettre en termes de CO2. Si l’entreprise parvient à faire des réductions d’émissions de GES (gaz à effet de serre), elle pourra revendre le reste de ses crédits sur le marché du carbone. Si, à l’inverse, une entreprise ne parvient pas à réduire son empreinte carbone et qu’elle se retrouve au-dessus de son quota, elle devra racheter les crédits d’une entreprise, afin de lui permettre d’élargir sa marge d’émission de CO2.
Le système de crédit carbone a été mis en place pour aider les pays engagés dans le protocole de Kyoto à respecter leurs promesses. Les industries engagées proposent leurs projets de réduction de GES. Afin d’y parvenir, deux actions sont possibles : la réduction des gaz à effet de serre ou la séquestration de carbone.
En termes de GES, le CO2 n’est pas le seul concerné, six autres gaz sont pris en compte: dioxyde de carbone, méthane, hexafluorure de soufre, oxydes nitreux, hydrocarbure perfluorés, hyfluocarbures.
Le crédit carbone a fait son apparition dans les années 90. La plupart des pays étaient constituants du protocole de Kyoto, qui fut le premier traité mondial sur le changement climatique.
Ce protocole vise à réduire ou limiter les émissions de gaz à effet de serre de certains pays industrialisés, en respectant le quota qui leur est associé. Ceci en facilitant la déclaration, l’échange et la surveillance de droits d’émission.
Malgré les différentes critiques et réticences à son égard, ce mécanisme bénéficie d’un retour d'expérience et d’amélioration depuis plus de dix ans. Selon Gold Standard, la valeur cumulée des transactions sur le marché du carbone s’élèverait à 4,6 milliards de dollars, et 329 millions de tonnes de dioxyde de carbone ont été évitées, grâce à des projets de compensation carbone sur la période de 2005 à 2016.
Elle apporte également des bénéfices aux pays en développement. En effet, le rapport publié par Imperial College London et ICROA a chiffré à 664 dollars la valeur de ces bénéfices sociaux, économiques et environnementaux, pour chaque tonne de CO2 évitée, sur 60 projets.
Grâce à de nouvelles règles internationales établies par l’accord de Paris et aux multiples initiatives réglementaires et volontaires de compensation carbone qui émergent à travers le monde, le nombre d'engagements des entreprises et des villes augmente chaque jour. Cette dynamique favorise l’usage du crédit carbone vers l’objectif de la neutralité carbone.
Les critères sont définis par différentes méthodologies de certification de projet. Le crédit carbone fait l’objet d’une certification qui permet de vérifier le respect des critères :
Le crédit carbone est associé à l’objet d’une certification qui permet de vérifier le respect des critères.
En effet, pour s’assurer que les entreprises contribuent à un projet qui soutient la lutte contre le climat efficace, il a fallu créer des organisations telles que des consultants opérateurs. Ces acteurs ont des rôles et compétences complémentaires au sein des projets écologiques qui ont pour but de délivrer du crédit carbone.
Les crédits carbone passent entre plusieurs mains, sa valeur peut donc varier, c’est pour cela que l’utilisateur final est libre de requérir une transparence sur l'origine de la traçabilité de sa compensation carbone.
Voici quelques normes internationales pour certifier sa réduction d’émission GES:
Le prix d’un crédit carbone se situe entre 5 et 50 euros la tonne de CO2. Le prix dépendra du type de projet, de sa taille, de sa localisation, de sa méthodologie d’implémentation, ainsi que de l’offre et de la demande. En effet, un projet peut être inférieur à 5 euros ou supérieur à 50 euros.
Comme vous l’avez constaté, l'attribution de crédits carbone correspond à certains critères et son offre est variée. Le choix des projets devient difficile pour les entreprises qui souhaitent avoir un impact sur le climat et l'environnement.
Le marché du carbone est un échange entre les États et les entreprises. Ils achètent et vendent des quotas de CO2.
Les crédits carbone sont considérés comme une monnaie dédiée à la lutte contre le changement climatique. La conversion CO2/euro incite les entreprises à réduire volontairement leurs émissions en achetant du CO2.
Pour obtenir des crédits carbone en tant qu'entreprise, il faut effectuer des achats de porteur de projet ou passer par l’intermédiaire d’entreprises spécialisées dans le domaine, qui ont un portefeuille de crédit carbone.
Si vous êtes un pays et que vous avez dépassé votre quota dans la période autorisée, vous serez contraint de racheter les quotas des autres pays qui ont réduit leurs émissions.
Attention, petite distinction entre “crédit” et “quota” qui n’ont pas la même notion :
- Le quota carbone représente tous les documents liés à la libération de CO2
- Le crédit carbone correspond à tous les documents correspondant à la certification que l’émission de CO2 a bien été évitée ou supprimée.
Un quota devient un crédit quand le propriétaire ne l’utilise pas et le vend à quelqu'un d’autre.
Il existe plusieurs types de projets qui donnent lieu à l'attribution de crédits carbone. On en distingue deux : les projets de séquestration de GES et les projets d’évitements des émissions.
Il a pour objectif une diminution directe des émissions de CO2 grâce à la maintenance et le développement des “puits de carbone”.
Ils peuvent être naturels (conservation, projet agroforestier, projet océanique…) ou industriels (comme le captage de CO2), ou la technologie “Air capture”, qui consiste à capturer du CO2 grâce à des machines et à le stocker dans le sol.
Ils peuvent prendre deux formes :
- Les projets de développement de l'énergie renouvelable. Comme par exemple le projet éolien de Gandhi, dont la finalité est de réduire la dépendance de l’Inde au charbon.
- Les projets qui ont pour objectif d’utiliser efficacement les énergies, comme l'installation de poêles économes en carburant dans des pays en voie de développement.
Nous sommes dans une transition dans laquelle plusieurs entreprises ont compris l'enjeu du réchauffement climatique et de la protection de l’environnement. Ceux-ci savent que leur prise en compte leur serait bénéfique sur le long-terme, tandis que d’autres ont plus l’amélioration de leur image de marque en tête, ce qui renforce les critiques du “greenwahsing”.
En France, la neutralité carbone fait désormais partie de la loi, et doit devenir effective en 2050.
Pour atteindre cet objectif, les entreprises doivent recourir à plusieurs solutions, dont la compensation carbone fait partie. Le crédit carbone fait partie des piliers centraux de la réduction des émissions des GES.
Souvent mal comprise et critiquée, elle est assimilée à la substitution d’une réduction drastique des émissions. Alors qu’il a été démontré que les organisations engagées dans le crédit carbone sont celles qui réduisent le plus leurs émissions de CO2.
Le manque de connaissance et d’informations sont des critiques sur lesquelles travaillent les différents opérateurs du secteur. Ils publient l’ensemble des documents qui justifient l’enregistrement et la vérification de chaque crédit carbone. Afin d’éviter toute mauvaise utilisation, les opérateurs ont également développé des registres qui assurent la traçabilité des crédits depuis leur création jusqu'à leur consommation.
Le dernier Emission Gap Report des Nations Unies pour l’Environnement nous alerte que les actions pour lutter contre la crise climatique s'avèrent presque irréversibles, tellement il grandit au fil du temps. Ce crédit carbone est une solution de transition qui peut contribuer à atteindre la neutralité carbone de nos territoires. Si nous ne coopérons pas entre pays et acteurs économiques, nous retardons et éloignons nos chances d’y parvenir.
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