Suite à la loi sur le climat, l’Union Européenne s’engage à une neutralité carbone d’ici 2050. Alors, comment y parvenir ? Qu’est-ce que la neutralité carbone ?... Dans ce guide, nous allons faire le tour du sujet.
La neutralité carbone ne correspond pas à zéro émission de CO2 pour 2050, mais à “un équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone".
Elle impose la diminution drastique des émissions de gaz à effet de serre produites par les combustibles fossiles (pétrole, charbon…), particulièrement dans les secteurs de la production et de la consommation d’énergie, ainsi que des solutions pour extraire le carbone de l’atmosphère. La maximisation des puits de carbone (reforestation, l’utilisation durable des terres) et l’utilisation de technologies innovantes peuvent y participer.
Le défi est donc clair: si une entreprise s’engage à atteindre la neutralité, elle peut continuer à émettre du carbone, voir davantage mais de manière durable.
Pour cela, il est nécessaire que les composantes clés du système économique connaissent une transition rapide et profonde : industries, bâtiments, transports et utilisation des terres. Sans compter nos modes de vie, en réduisant notre empreinte carbone.
Le gaz à effet de serre est un phénomène naturel (vapeur d’eau) ou anthropique (lié aux activités humaines) qui est nécessaire à notre survie. Il participe à l’augmentation de la température à la surface de notre planète.
Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus répandu, mais il en existe 5 autres :
On cherche à réduire l’accélération du réchauffement climatique, sans une stratégie de réduction des GES dans l’atmosphère le climat continuera de s’emballer.
Le carbone est présent naturellement dans l’atmosphère, son degré dépend de l’histoire de la vie de la Terre. Depuis 1870, nous sommes entrés dans une ère industrielle et l’activité humaine a rejeté depuis 2260 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Une partie a engendré un réchauffement climatique de +1C°, et l’autre un dérèglement de la faune et de la flore.
Le défi de la neutralité carbone réside dans l’équilibre entre rejet du CO2 et absorption du réservoir. Il est possible de limiter le réchauffement climatique en activant deux leviers à l’échelle mondiale: une réduction des émissions et un développement des puits de carbone.
Les émissions mondiales annuelles des GES représentent 37,1 gigatonnes en 2017. Et selon la Commission Européenne, les réservoirs naturels (sol, océans, forêts) éliminent entre 9,5 et 11 gigatonnes de CO2 par an.
L’Union européenne s’est fixé un objectif climatique ambitieux : la neutralité carbone d’ici 2050. Quelle stratégie mettre en place ? Comment ? En tant qu’entreprise ou citoyen, on a tous notre carte à jouer.
La première action est de mettre en place une stratégie RSE qui va permettre d'évaluer par la suite l'impact de l'entreprise grâce à un bilan carbone. Quel que soit le secteur d’activité, il va permettre de faire un audit des activités de l’entreprise et donc de savoir où elle pourra orienter ses efforts et mieux fixer ses objectifs. C’est un outil indispensable et très efficace en ce qui concerne la politique de développement durable d’une entreprise.
À partir de ce bilan, les entreprises peuvent directement agir sur leurs émissions en réduisant leurs émissions directes, qui proviennent directement de l’usine et sont souvent liées à la fabrication d’un produit.
Puis, elle pourra réduire ses émissions indirectes qui proviennent de leurs fournisseurs et sous-traitants. Elles peuvent également agir sur la réduction des GES en privilégiant la commercialisation de bas-carbone l’utilisation de voiture électrique ou investir dans des projets labellisés bas-carbone d’autres sociétés.
Suite à l’engagement pris par l’Accord de Paris en 2019, l’objectif est d’atteindre une neutralité carbone en France d’ici 2050. Pour parvenir à la diminution du réchauffement climatique, la France devra suivre la feuille de route de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) :
- Décarboner totalement la production d’énergie à l’horizon 2050 : ressources en biomasse, géothermie, pompes à chaleur, électricité décarbonée (nucléaire et renouvelable) ;
- Réduire la consommation d’énergie dans tous les secteurs, en renforçant l’efficacité énergétique et en développant la sobriété de nos modes de consommations, sans perte de confort ;
- Augmenter les puits de carbone (naturels et technologiques) pour absorber les émissions résiduelles incompressibles à l’horizon 2050, tout en développant la production de biomasse.
- Diminuer les émissions non liées à la consommation d’énergie, par exemple de l’agriculture ou des procédés industriels.
Le carbone est présent dans tous les “réservoirs naturels” de notre planète: atmosphère, océan, végétation… Les échanges entre ses réservoirs se font selon un certain cycle, appelé : “cycle du carbone”.
On observe 4 grands réservoirs naturels carbone :
Actuellement, la végétation et les sols se comportent en puits de carbone et stockent une partie du carbone atmosphérique (bois, tiges, feuilles). Une autre partie de ce carbone (CO2) est stocké et dissous dans l’océan, ce qui est la cause de leur acidification. Ce carbone est utilisé par l’organisme marin pour fabriquer des coquille-carbonatés, elles s’accumulent dans les sédiments océaniques à la mort des organismes. L’océan peut également rejeter le CO2 produit sous forme de “dégazage”, notamment dans les mers chaudes.
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