Écologie

LE TURFU RESPONSABLE 4 : et si les énergies étaient des hommes ? (3/3)

Energies

 

Suite et fin de ma série “Et si les énergies étaient des hommes”. 
On allait tout de même pas se quitter comme ça. J’ai encore quelques potes à vous présenter...


9. L’hydroélectrique ou la bonne patte 


L’énergie hydroélectrique est issue de la conversion de la force de l’eau en électricité. 
L’hydroélectrique ne date pas d’hier, ni des années 70…. Depuis plus de mille ans déjà l’homme, pas si bête déjà à l’époque, avait compris que les cours d’eau pouvaient être de bons copains, d’où l’arrivée des moulins. 
On parle peu de l’hydroélectrique, c’est la marque de la bonne patte. Discret comme Banksy, aidant comme un bon psy. 
En effet, l’hydro, c’est 70% de la production totale d’énergies renouvelables (EnR) dans le monde, et 17% environ de la production totale d’énergie. Le tout avec des émissions d’environ 20g de CO2 par KWh, soit deux fois moins que la photovoltaique.
De plus, le potentiel hydroélectrique dans le monde est encore largement sous exploité.
Ceci étant ne nous enflammons pas trop vite. Une bonne patte peut avoir les mains sales. 
Car qui dit construction d’un barrage, dit chamboulement des éco-systèmes, déplacement de populations, disparition de terres agricoles au niveau des retenues artificielles, et des montagnes de béton… Pire encore, dans une situation de stress hydrique accru au fur et à mesure du réchauffement climatique, l’eau devient une arme géo-politique. Par exemple le mega barrage ethyopien en construction sur le Nil est au centre de tensions avec l’Egypte et le Soudan situés en contrebas du barrage. 
Alors pour les plus au fait, sur le sujet il existe depuis pas mal de temps des initiatives utilisant notamment les marais océanique, mais pas grand chose de probant à large échelle à ce jour. 


10. Gaz de Schiste et Sables bitumineux, ou le braqueur en cravate


Ces deux énergumènes sont appelés pétroles non conventionnels, à l’inverse du pétrole liquide (conventionnel) qui sort du désert et quasi prêt à l’emploi. 
Le Gaz de Schiste, ou gaz de roche mère, est un gaz naturel piégé dans les porosités de roches argileuses. Le Sable bitumineux est une sorte de mélange de pétrole brut mélangé à du sable et des argiles… Bref vous l’aurez compris, ces deux là sont galère à extraire. Qui dit galère dit énergivore dit polluant dit ecocide… 
Le Gaz de Schiste est présent surtout en Amérique et en Chine, quand le sable bitumineux est plus concentré au Canada et Venezuela. 
Un bon braquo se fait toujours en équipe, sinon Ocean’s Eleven se serait appelé Oceans’One. Bien Gaz de Schiste et Sables bitumineux sont une équipe, pour continuer de truster le podium de l’énergie dans le monde quand le pétrole conventionnel faillit. Car, si vous avez lu mon premier article, le pic de pétrole conventionnel a été franchi vers 2006-2008. Du coup ces deux cousins ont pris le relai. Ils sont responsables de bien des choses :
de pollutions majeures à chaque endroit où cela est consommé 
de pollutions majeures à chaque endroit où cela extrait
de la relance économique post crise des subprimes (ce serait un peu long à expliquer là mais Jancovici l’explique très bien https://jancovici.com/publications-et-co/interviews/une-interview-pour-mr-mondialisation/


11.  Le meilleur ami


La vie est une aventure. Jalonnée de rencontres, bonnes ou mauvaises, qui nous permettent, quand on le peut, de faire le tri. De choisir en pleine conscience les rencontres qui répondent à nos besoins les plus profonds, et de fuir les autres.
Il est temps de faire le tri. Choisir les énergies qui nous font du bien. Fuir celles qui nous font du mal. En réalité, toutes les énergies issues de la transformation par la technologie nous font quelque part du mal. Elles nous permettent de partir à Bali en hiver, de manger des mangues devant Netflix, d’acheter des chaussures confectionnées par des petites mains imberbes… Ce ne sont pas des besoins, au mieux des désirs. 
Il existe une énergie, en chacun de nous, renouvelable, archaïque, infinie. Celle actionnée par le moteur le plus complexe qui soit. Cette énergie, c’est celle produite par le coeur humain. Elle nous permet de respirer, de nous mouvoir, de ressentir, de faire contrepoids, sensible, aux inclinations de prédation du cerveau égotique.
Cette énergie rejette environ 300kg de CO2 par an par corps humain (soit 20 fois moins qu’un vol Paris Bali effectué en quelques heures), et devrait être notre principale énergie. 


12. Bonus hydrogène


Il y a tellement de fantasmes autour de l’hydrogène qui va sauver l’avion qu’on en fera un article à part un de ces quatres.


The end.
 

Alors on se rencontre ?

Vous voulez faire du bien à votre entreprise ? Offrez lui l'application de cohésion préférée des salariés !