Les épisodes de pollution sont fréquents ces derniers temps en France, et pas seulement en région parisienne, notamment certaines vallées alpines sont durement touchées.
Lors de ces épisodes, on entend souvent qu’il faut éviter toute activité, et attendre des jours meilleurs… Qu’en est il exactement ?
L’air “pur” est composé à 78% de diazote N2, 21% de dioxygène O2, et 0,95% d’Argon.
Cet air est contaminé par différents polluants. La liste est longue : dioxyde d’azote, ozone, particules fines... nous allons nous intéresser principalement à cette dernière catégorie, celle la plus pointée du doigt lorsqu’il s’agit d’évoquer le sport lors d’un épisode de pollution.
Les particules fines sont des microparticules de moins de 0,25 micromètre de diamètre, produites essentiellement par le trafic routier de moteurs diesel, ainsi que la combustion (chauffage).
Une situation durable d’un anticyclone avec peu de vent dans une zone urbaine ou industrielle dense, quelle que soit la température.
Les particules fines pénètrent profondément dans l'arbre respiratoire, jusque dans les petites bronches et les alvéoles où s'effectuent les échanges gazeux.
Au repos, un adulte inspire et expire entre 6 et 10 litres d'air par minute. Pendant un effort physique, c’est jusqu’à 10 fois plus. C’est donc 10 fois plus de particules fines qui pénètrent dans vos bronches pendant le sport.
Une réaction inflammatoire apparaît au niveau des bronches, aggravant ou pouvant déclencher un asthme. Une augmentation du nombre de consultations et d'hospitalisations est observée lors des pics de particules fines.
Et sur le long terme ?
J’aimerais bien vous apporter des certitudes, mais il semble qu’il soit difficile de comparer les bénéfices d’une activité physique régulière et les dommages liés à la pollution. Une augmentation des cancers bronchiques est avérée, et de manière générale une augmentation des pathologies respiratoires. Cependant les risques cardio-vasculaires sont largement réduits grâce à la pratique du sport. Il n’existe donc aucun consensus sur le fait qu’il faille arrêter ou pas le sport lorsqu’on vit dans un lieu pollué.
Privilégier les jours de pluie et de vent, conditions qui chassent les polluants. Eviter les routes fréquentées ou confinées, et préférer les zones vertes. Attention, les deux bois parisiens se situent en bordure du périphérique et peuvent être très pollués par endroit. Enfin, l’air de la ville est le plus pur entre 4h et 8h du matin. Sinon, privilégier la marche plutôt que la course à pied les jours de pics de pollution peut être une alternative très intéressante !
En conclusion, la pollution fait malheureusement partie du paysage urbain de bon nombre de nos villes. Les impacts sur la santé sont avérés et néfastes, certaines précautions permettent de pratiquer du sport en limitant sensiblement l’impact des polluants sur votre santé. Et vous, est-ce que la pollution a des conséquences sur votre pratique sportive ? N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience !