Le questionnaire QVT est une forme d’enquête soumise aux salariés, qui va permettre de les interroger sur leur bien-être et sur l’évaluation de leur qualité de vie au travail. Ce questionnaire va avoir pour objectif principal de bien comprendre les attentes des collaborateurs afin de pouvoir transformer, faire évoluer, ou modifier des pratiques dans l’entreprise. Avant de mettre en place un questionnaire ou enquête QVT, il faut avoir en tête un certain nombre d’idées directrices et avoir une véritable volonté de faire évoluer les conditions de travail et le bien-être des salariés.
Pourquoi faire un questionnaire QVT ?
La prise en compte du bien-être au travail et de la qualité de vie au travail des collaborateurs n’est pas neuve. La première ambition d’une démarche QVT est donc d’améliorer les conditions de travail des employés, or selon une étude du baromètre de la QVT en 2019, nous nous sommes aperçus que de nombreuses actions mises en place dans les entreprises en faveur de la QVT se révèlent être inefficaces.
Le questionnaire QVT prend alors tout son sens, il place le salarié au centre du projet avec une clarification des attentes qu’il va avoir en exprimant de manière plus explicite son ressenti tout en proposant des pistes d’amélioration.
Cette enquête doit permettre de réaliser un diagnostic et une photographie de l’entreprise en temps réel et des conditions de travail des salariés à un instant T. Cet état des lieux permettra de limiter fortement le décalage qu’il peut exister entre les attentes des salariés et les actions mises en place.
Faire le point sur les raisons qui vous ont amenées à mener une enquête QVT
La première étape, très importante, consiste à se poser les bonnes questions sur le pourquoi de la démarche. Les “bonnes raisons” d’un questionnaire QVT sont nombreuses mais de façon non exhaustive, on pourrait notamment évoquer la perspective de disposer d’un outil de pilotage interne afin de créer une véritable représentativité de toutes les opinions dans l’entreprise.
Aussi, le questionnaire peut permettre de récolter les besoins réels des salariés tout service ou poste confondu en interrogeant directement sur le management par service en plus du pilotage général de l’entreprise.
Enfin, si le questionnaire fait suite à une situation dite de crise comme c’était le cas pour la COVID-19 et la généralisation du télétravail, un questionnaire QVT apparaît comme indispensable ou presque.
Utiliser l’outil adapté à vos besoins
Les outils permettant de réaliser une enquête QVT sont légion mais ils doivent être adaptables aux besoins de l’entreprise. C’est pourquoi lorsque vous voulez mettre en place une enquête QVT, vous devez d’abord vous assurer que l’outil sera compatible avec votre organisation, avec les soucis que vous avez commencé à identifier ainsi qu’à la population interrogée.
La forme diffère également, il y a bien sûr les outils digitaux qui vont être plus régulier, ludique, moins centré sur l’entreprise en elle-même mais plus sur le management par service. Il existe néanmoins toujours des questionnaires QVT sous forme d’entretiens individuels ou collectifs réalisés par des consultants externes.
Enfin, certains outils sont très coûteux alors que d’autres sont totalement gratuits, et beaucoup de ressources sont trouvables en ligne comme le questionnaire QVT de chorum cides ou le questionnaire SATIN.
Mettre en place un processus objectif et transparent
Le questionnaire doit être le plus qualitatif et le plus clair possible puisqu’il va être l’outil le plus important dans l’évaluation des futurs changements à apporter. Chaque feedback, avis ou opinions, doit être pris en compte, ils doivent être quantifiés correctement afin d’avoir une idée des premiers leviers à activer et des priorités en matière d’amélioration de la QVT.
De façon plus chiffrée, l’ANACT conseille de créer des indicateurs mesurables et pertinents et concernant plusieurs variables essentielles (démographie, santé, sécurité, conditions de travail, etc.)
Lorsque l’on réalise ce type d’enquête, il faut bien penser à anticiper les “biais”.
Les biais ce sont des distorsions dans la collecte de données d’un questionnaire qui fausse les résultats d’une enquête. Dans ce cas-là, il faut anticiper le fait que les salariés se sentiront sûrement en meilleure forme en été qu’en hiver, ou le vendredi que le lundi. Il faut arriver à poser les questions les plus justes, concrètes et pertinentes possibles afin de récolter le mieux possible le ressenti des personnes interrogées.
Gérer l’après-enquête et mettre en place des actions concrètes
Afin que l’enquête QVT ne se résume pas à des tableaux ou des questions à répondre de manière mécanique, les dirigeants doivent prendre en compte le véritable ressenti des salariés et ainsi les intégrer toujours un maximum dans le processus. C’est pourquoi, intégrer en amont les personnes interrogées en leur expliquant les objectifs d’une telle démarche, puis réfléchir ensemble concrètement pour débattre des thèmes du questionnaire, enfin donner un vrai retour sur l’enquête et ses bénéfices.
Le diagnostic ne doit pas sembler vague ou inutile aux yeux des personnes concernés, c’est pourquoi il y a un travail de feedback à mener après l’enquête.
Il faut montrer aux collaborateurs que leurs paroles comptent et qu’elle va amener des résultats, ainsi comme dit précédemment les collaborateurs et le bien-être au travail sont au centre d’une telle démarche, il faut donc les placer au cœur du projet et des actions. La motivation des collaborateurs n’en sera que décuplée s'ils se sentent concernés du début à la fin par la démarche et qu’ils sont acteurs du changement dans leur entreprise.