L’écomobilité, c’est quoi ?
Être écomobile, c’est être en capacité de modifier ses habitudes de déplacements afin d’adapter son mode de transport au trajet à effectuer, et surtout :
- - faire primer l’usage des transports en commun,
- - favoriser la marche et le vélo pour rester actif,
- - limiter l’usage de la voiture individuelle ou en partager l’usage,
- - limiter les déplacements.
Cette notion est apparue dans le sillage des questions de développement durable et d’économie responsable, qui comprennent la conception, la mise en place et la gestion de modes de transport jugés moins nuisibles à l'environnement, en particulier à moindre contribution aux émissions de gaz à effet de serre. L'écomobilité est plus simple à mettre en œuvre, donc plus souvent pratiquée, en milieu urbain.
Pourquoi mettre en place l'écomobilité ?
L’écomobilité répond à des défis majeurs des prochaines décennies. L’amélioration de la qualité de vie et de la santé dans les milieux urbains en est un. En effet, l’écomobilité encourage les gens à réduire leur empreinte carbone dans leurs déplacements, et cela entraîne donc une réduction de la pollution de l’air, ça serait quand même bien de ne pas porter des masques toute notre vie non ? On notera en même temps une diminution des maladies respiratoires et du bruit dans ces milieux, ainsi qu’une augmentation globale des activités physiques.
Un autre enjeu est la réalisation d’économies sur les transports, qui pourrait combattre la diminution du pouvoir d’achat des Français. En effet, la mise en place d’une telle offre de mobilité pourrait permettre de réduire les dépenses liées aux déplacements, qui représentent une part non négligeable dans un foyer. Avouez que payer le prix d’un petit déjeuner pour 10 min de métro, on a connu plus rentable.
On peut également mettre en avant le gain de temps certain dans les transports que représenterait leur développement. Il est plus pratique d’utiliser un vélo pour se déplacer et gagner du temps dans les transports dans 75% des cas, étant donné les bouchons survenant aux heures de pointe, et pas d’odeurs de transpiration à 8h du matin !
Selon certaines estimations, plus d’un tiers de la population mondiale vivra en zone urbaine en 2050. Par conséquent, il faut faire face à cette croissance, car la demande de transports va augmenter parallèlement. Il est donc impératif de prendre au sérieux ce sujet des transports et d’essayer de répondre au mieux aux futurs besoins des habitants.
La mobilité douce implique également l’apparition de nouveaux moyens de se déplacer tels que l’autopartage, les trottinettes électriques en libre-service, etc. C’est donc tout naturellement que de nombreux outils numériques doivent être développés pour faciliter leur utilisation. Utiliser intelligemment la data pour améliorer la consommation et l'efficacité énergétique de nos véhicules est primordial.
Comment sensibiliser à l’écomobilité ?
FAIRE DE LA PRÉVENTION DIRECTEMENT AUPRÈS DES JEUNES
Les générations les plus jeunes sont celles qui, demain, hériteront de notre vieille et tendre planète Terre. La responsabilité dans le réchauffement climatique est collective et il est de notre devoir à tous de protéger notre maison. C’est pourquoi il est indispensable d’alerter les plus jeunes sur ces problématiques, en communiquant intelligemment (sans être trop moralisateur !) auprès d’eux, afin qu’ils intègrent le caractère déterminant qu’auront leurs actes de consommation sur leur futur. La mobilité est, on l’a dit, est un enjeu majeur, et leur consommation de celle-ci se doit d’être la plus responsable possible. En plus de l’éveil aux bons gestes du quotidien (tri des déchets, réduction du gaspillage énergétique etc), nous devons les sensibiliser fortement à ce qu’ils adaptent des modes de transports durables et moins gourmands en énergie, en commençant par l’automatisation de la prise des transports en commun.
ÉVANGÉLISER LES BONNES PRATIQUES EN ENTREPRISE
On le sait par cœur et on vous le répète, l’entreprise est un moyen très efficace de faire passer certains messages ;)
La mise en place de l’écomobilité en entreprise est tout d’abord soutenue par un cadre législatif. Le plan de mobilité employeur est donc obligatoire depuis 2018 pour les entreprises de plus de 100 salariés, et depuis 2019 pour celles de plus de 50 employés. Pourtant, même si elles sont une grande majorité à avoir entendu parler d’écomobilité et à être concernées par ces textes de loi, peu d’entre elles savent vraiment communiquer auprès de leurs collaborateurs sur le sujet. Nombre d’entre elles affichent pourtant des objectifs ambitieux de neutralité carbone et doivent prendre la question en main pour s’en approcher, au moyen de bilans carbone.
Cependant, l’écomobilité commence à prendre sa place dans les politiques RH et RSE, et ce surtout grâce aux employés qui alertent leurs employeurs et affichent de nouvelles revendications : disposer d’un cadre de travail agréable, assurer un équilibre vie professionnelle/vie privée, trouver du sens, etc. La mobilité durable impacte positivement le bien-être au travail, la productivité et la santé des salariés. Une première étape peut être de commencer par réaliser un diagnostic de mobilité des employés, puis d’apporter une solution pertinente pour réduire leur impact environnemental. La collaboration avec des acteurs publics et privés est souvent mise en place dans cet objectif. On voit tout de suite comment la mettre en place !
Eco-mobilité, comment la mettre en place ?
Réduire l’utilisation des véhicules polluants
La réduction des véhicules polluants est depuis quelques années une stratégie qui prend de plus en plus de place dans les grandes villes, et notamment à Paris. Pour preuve, le malus appliqué à un véhicule dont les caractéristiques en termes d’émission de dioxyde de carbone sont mauvaises ne cesse d’augmenter. Plus possible de parcourir la ville de l’amour avec la vieille 4L de papi .Ajouté à cela, l’Etat aide et accompagne les particuliers dans l’achat d’un véhicule moins polluant que leur véhicule actuel. L’accent est donc mis sur la transition vers un moyen de transport plus durable. Réduire l’utilisation de ces véhicules est un premier pas vers un système globalement moins consommateur en énergie et moins polluant. Toutefois, les véhicules électriques ne font pas l’unanimité puisque doit être pris en compte le coût énergétique de leur fabrication, qui est critiqué malgré les bénéfices à l’utilisation.
Mettre à disposition une offre de transports en commun complète et bien desservie
La réduction d’utilisation des véhicules polluants va de pair avec la mise en place d’une offre de transports pertinente qui palliera cette première. En effet, si l’on met l’accent sur la diminution des véhicules personnels, il faut y répondre par une proposition de transports remplaçant ceux-ci. Une problématique actuelle, la situation sanitaire, a pourtant obligé Ile-de-France Mobilités à réduire temporairement son offre de transports, en raison des pertes infligées par cette crise. Cela pourrait s’accompagner dans les mois à venir d’une hausse de la tarification globale des transports en commun. Toutefois, la stratégie du Grand Paris a été établie dans l’optique d’une réduction de l’utilisation des véhicules personnels, indispensables jusqu’alors à beaucoup d’employés résidant en dehors de l’enceinte parisienne. Ainsi, dans le cadre du Grand Paris Express, ce sont 3 nouvelles lignes de métro qui verront le jour dans les prochaines années. Elles desserviront des zones jusqu’ici difficilement accessibles en transports en commun et permettront à nombre d’usagers d’abandonner leur voiture pour leur préférer cette nouvelle solution.
Proposer des véhicules moins polluants en libre service (Voitures, trottinettes, scooters, vélos)
Il est depuis quelques années très habituel de voir en ville une utilisation de véhicules en libre-service, qui ne cesse d’ailleurs de croître, chacun son espace d’ailleurs ! Ces véhicules, électriques ou mécaniques, contribuent à la baisse des émissions de gaz à effets de serre, d’abord par le fait qu’ils sont partagés. Ils sont également moins polluants à l’utilisation et offrent aux citadins un moyen pratique de se déplacer directement d’un point A à un point B choisi. En effet, il est possible de laisser son véhicule sur la voie publique ou dans des zones prévues à cet effet, ce qui représente un gain de temps non négligeable pendant les déplacements. Le double objectif d’augmentation de la qualité de l’air et de facilitation des déplacements peut ainsi être atteint grâce à cette solution. Il faudra y penser à deux fois lorsque vous aurez envie d’insulter la trottinette à côté de vous.
PRIVILÉGIER LA MARCHE ET LE VÉLO ET METTRE EN PLACE LES VOIES NÉCESSAIRES
Également, et puisque les trajets en ville représentent parfois des distances relativement courtes, il peut être plus avantageux de se déplacer à pied ou à vélo. Au-delà de l’aspect environnemental, il est parfois plus rapide d’adopter ces modes de déplacement dans des zones à forte densité. Puisque c’est le cas, il faut donc favoriser ces modes en les rendant encore plus pratiques. Cela passe par exemple par la construction ou l’aménagement de pistes cyclables et de voies piétonnes. Si l’on veut encourager les gens à se déplacer ainsi, il est nécessaire de leur proposer une pratique agréable et adaptée au flux piéton ou cycliste. Ainsi, cela sera rendu possible grâce à un investissement augmentant l’espace et le confort des piétons et cyclistes, pour qu’adopter ces modes de déplacement sur des distances courtes devienne une évidence !
PROPOSER DES SERVICES DE MOBILITÉ PARTAGÉE
Les mobilités partagées consistent en la mise à disposition du public de moyens de transport classiquement individuels. Ainsi, une trottinette ou un vélo pourra se voir utilisée par une dizaine de personnes tout au long de la journée, pour des trajets relativement courts. Cela permet d’éviter l’utilisation d’un véhicule plus spacieux pour un usage personnel, sur la route comme à l’arrêt, qui polluera moins, et qui sera davantage utilisé donc plus rentabilisé. La Ville de Paris, par exemple, soutient donc les alternatives à la voiture thermique individuelle en accompagnant les solutions d'autopartage et de vélopartage. Ces solutions évitent l’achat et l’utilisation peu fréquente d’un véhicule qui stationnerait, inutilisé, toute la journée. Puis cela nous évite de tourner 2 heures pour trouver une place !