L’INSEE définit l’empreinte carbone comme étant “la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, des administrations publiques et des organismes à but non lucratif et les investissements), que les biens ou services consommés soient produits sur le territoire national ou importés”. L’empreinte carbone peut donc prendre plusieurs formes différentes telles que :
Calculer son bilan carbone personnel n’est pas simple mais suppose d’évaluer nos quantités de CO2 dégagées. Cette quantité se calcule par l’opération : quantité consommée x facteur d’émission.
lorsque l’on effectue ce bilan, il faut mesurer et prendre en compte toutes les activités quotidiennes qui génèrent de la pollution telles que : le transport, la maison ou son mode de consommation.
La vie quotidienne des ménages est l’une des principales causes des émissions de gaz à effet de serre en France. Vivre dans un logement entraîne nécessairement de la pollution et donc une empreinte carbone importante qu’il faut pouvoir mesurer afin de corriger certaines pratiques.
Il existe une étiquette climat qui indique un diagnostic de performance énergétique du logement lorsqu’un bien est vendu. Dans une maison, les dépenses énergétiques les plus importantes sont notamment le chauffage, l’électroménager, l’eau chaude et la cuisson.
Au niveau des autres habitudes de consommation des ménages, que ce soit dans le textile, le cosmétique ou finalement tout autre produit qui requiert une production à la chaîne, ceux-ci ont également une incidence sur l’empreinte carbone. Par exemple, si l’on prend un vêtement quel qu’il soit, son empreinte carbone n’est pas grandement impactée par son transport puisque celui-ci s’effectue par d’énormes bateaux qui transportent un nombre d'unités gigantesque. L’empreinte carbone du vêtement est impactée bien plus fortement par le choix de la matière première (le synthétique étant beaucoup moins coûteux en gaz à effet de serre que les matières premières issues de la faune).
Ainsi, au niveau individuel, tout ce que nous consommons a un impact sur nos émissions de carbone et c’est pourquoi il faut idéalement tendre vers une consommation raisonnée, que ce soit à la maison, dans ses habitudes d’achat ou même son mode d’alimentation. Des petits changements individuels peuvent mener à réduire considérablement son empreinte carbone et, s’ils sont réalisés de manière collective, peuvent être extrêmement bénéfiques pour la planète.
Le bilan carbone des entreprises, c’est l’obligation ou la possibilité de rendre publiques les émissions de carbone de son entreprise et ainsi pouvoir évaluer l’impact environnemental de son activité.
Cette méthode à été créée par l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise des énergies) et est utilisée en France pour le bilan des émissions de gaz à effet de serre rendu obligatoire par la loi grenelle II. Ce bilan est aujourd’hui obligatoire tous les 3 ans pour : les services de l'État, les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants et les établissements publics de plus de 250 agents.
Il est également obligatoire tous les 4 ans pour les entreprises de plus de 500 employés en métropole et plus de 250 en outre-mer.
Comme évoqué précédemment, l’empreinte carbone mesure le taux de carbone émisalors que l’empreinte écologique est un indicateur qui mesure l'impact de l'activité humaine sur l'environnement. En d'autres termes, cet outil vise à analyser la consommation humaine des ressources offertes par la nature et leur capacité à se régénérer. L’empreinte écologique permet notamment de savoir quand va être le “jour du dépassement”, qui désigne la date à partir de laquelle nous avons consommé toutes les ressources que la terre peut renouveler en une année.
D’après le rapport du Haut Conseil du Climat (HCC), les émissions carbones en France baissent depuis 2005. Ce qui pourrait être une très bonne nouvelle au niveau climatique avec comme objectif final la neutralité carbone visée en 2050 cache en fait une problématique plus importante. Cette baisse de l’empreinte carbone en France s’explique en réalité par la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire, et non pas les “émissions importées” qui continuent d’augmenter. Ces émissions importées désignent les émissions de carbone produites à l’étranger pour la production de biens et services consommés en France.
Il existe différents sites et entreprises qui ont mis en place des calculateurs afin d’évaluer de manière fiable son empreinte carbone. Il existe notamment la méthode de calcul de Selectra qui va calculer votre empreinte carbone individuelle en posant des questions sur les habitudes de consommation en termes de transport, d’alimentation, de consommation et de mode de vie.
La fondation GoodPlanet, très investie dans la réduction des émissions de carbone a aussi mis en place son mode d’évaluation d’impact des activités humaines, des entreprises ou des événements sur le climat.
Enfin, carbon footprint calcule l’empreinte carbone d’un individu pour un seul aspect de son mode de vie ou bien l’empreinte carbone totale.
Comme nous l’avons dit précédemment, il est nécessaire de réduire de façon significative notre empreinte carbone, et pour cela, il existe plusieurs changements que nous pouvons effectuer dans nos habitudes de vie. Ces changements, qui paraissent minimes à l'échelle planétaire, permettent de réduire son empreinte carbone et ainsi d'œuvrer à son échelle pour un monde plus vert.
Réduire son empreinte carbone doit passer par un changement de mobilité, les modes de transport classiques ont un impact important sur les émissions de gaz à effet de serre. Or, il existe des moyens de transport bien plus respectueux de l’environnement, qui doivent être privilégiés. Les moyens de mobilité douce concernent tous les moyens de transport non polluants tels que la marche à pied, le vélo, la trottinette, le roller ou encore le skate.
Les moyens de transports à mobilité douce sont en général faciles d’accès et doivent être utilisés pour se substituer à la voiture voire aux transports en commun sur des petites distances.
Principalement utilisés en ville, certaines métropoles ont mis en place des systèmes de vélo et de trottinette en libre-service, notamment pour encourager ses habitants à se déplacer de cette manière. Le skate et le roller, plus ludiques et utiles pour les petites distances, sont aussi un moyen accessible pour se déplacer, surtout pour se rendre au travail. Évidemment, la marche est le moyen de transport le plus écologique et doit être favorisée le plus possible.
Les bénéfices de la mobilité douce sont prouvés et nombreux tels que la réduction de la pollution, l’augmentation de l’activité physique, avoir une meilleure forme physique ainsi qu’une augmentation de la qualité de vie.
Greenpeace définit la pollution numérique comme étant “toutes les formes de pollution engendrées par le secteur informatique : émissions de gaz à effet de serre, contamination chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques”.
Il existe un certain nombre d’actions simples que nous pouvons mettre en place afin de réduire notre pollution numérique. Tout d’abord, l'obsolescence des appareils numériques est un véritable fléau pour la pollution numérique, chaque consommateur devrait pouvoir allonger la durée de vie de ses appareils numériques le plus longtemps possible. Pour cela, il est primordial de ne pas considérer chaque nouveauté comme étant un must-have et se contenter de son appareil s’il est encore fonctionnel. Réduire sa fréquence d'achat mais aussi prendre le réflexe de ne pas jeter lorsqu’il y a un dysfonctionnement et réparer un appareil défectueux plutôt que de le changer immédiatement.
Enfin, lorsque vous avez à changer votre appareil, il est conseillé d’opter pour des produits d’occasion ou reconditionnés.
Il est aussi possible de réguler sa pollution numérique en limitant la qualité de ses vidéos. Les vidéos en haute définition étant très énergivores et aggravant grandement la pollution numérique, il existe certaines techniques pour freiner cette consommation excessive.
Ainsi, il est conseillé d’adapter sa qualité de vidéo selon le support sur lequel on la regarde. Pour un téléphone portable, une qualité de 240 p est suffisante tandis que pour regarder une vidéo sur son ordinateur, une vidéo avec une résolution de 720p est suffisante. Pour finir, alors que les réseaux sociaux ont mis en place la lecture automatique des vidéos (Facebook, Instagram, YouTube, etc.), celle-ci entraîne l’utilisateur dans une consommation excessive de vidéos et peut donc être limité en bloquant cette option.
La consommation d’électricité des ménages ou des entreprises occupe une part importante dans l’empreinte carbone totale du pays. Il existe plusieurs aménagements qui peuvent être mis en place afin de réduire une partie de son empreinte carbone, notamment due à la consommation d’électricité.
Tout d’abord, concernant le chauffage, il existe désormais des solutions de radiateurs connectés et intelligents qui vont analyser les températures, les pertes de chaleurs, afin de réguler la température de façon optimale.
Chez nous, nous avons également l’habitude d’utiliser un grand nombre d'appareils électriques qui consomment et jouent sur l’empreinte carbone même quand ils sont en mode veille. Il faut donc bien veiller à les éteindre, ou bien faire l’achat d’une multiprise que l’on éteint la nuit ou les jours où ils ne vont pas être utilisés.
L’électricité concerne forcément aussi l’éclairage des locaux ou des logements, pour cela il est possible d’opter pour des ampoules LED qui sont beaucoup moins gourmandes en énergie que les ampoules classiques, tout en étant aussi efficaces.
Enfin, de façon globale, la tendance aujourd’hui est aux fournisseurs d’énergie verte. L’énergie verte, c’est l’électricité produite uniquement à partir d’énergies renouvelables (hydraulique, éolienne, solaire, etc…) qui sont respectueuses de l’environnement et permettent de réduire l’empreinte carbone de son logement.
Alors que le logement et le transport sont les secteurs qui ont la part la plus grande dans l’empreinte carbone des Français, l’alimentation occupe également une grande responsabilité dans l’empreinte carbone de chacun. En 2019 notamment, l’agriculture représentait en France le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre du pays. Ces émissions de gaz à effet de serre sont en grande partie due à l’élevage des animaux, spécialement la viande rouge puisqu’ils nécessitent plus de nourriture et plus d’espace. Avoir un régime alimentaire basé sur la viande rouge entraîne forcément des conséquences fortes sur son empreinte carbone. C’est pourquoi, aujourd’hui, on encourage chacun à substituer de plus en plus la viande rouge par de la viande blanche et surtout par des céréales et légumes. On tend ainsi de plus en plus vers un régime flexitarien, plus respectueux de l’environnement, et qui se compose d’une réduction de sa consommation de viandes et de poissons tout en augmentant notre consommation de végétaux.
En adoptant ce type de régime, mais aussi en privilégiant la consommation de produits locaux et de saison, on contribue à limiter l’empreinte carbone liée à nos habitudes alimentaires.
Le gaspillage représente 10% des émissions totales de gaz à effet de serre. Si le gaspillage était un pays, il serait même le troisième plus gros émetteur de gaz à effet de serre (FAO,2015).
Selon le ministère de la transition écologique, le gaspillage alimentaire représente chaque année une perte de 10 millions de tonnes de produits par an. Ce chiffre effrayant a aussi une incidence sur l’augmentation de l’empreinte carbone, il est urgent que chacun limite son gaspillage alimentaire. Il existe plusieurs petites techniques évidentes pour éviter de gaspiller : faire attention aux dates de péremption, prévoir ses courses pour un nombre de repas donnés, congeler/cuisiner les restes, ne pas hésiter à donner.
En 2018, le ministère de la Transition Énergétique a évalué la production à 342,4 millions de tonnes de déchets soit 5,1 tonnes de déchets par habitant. Ces déchets sont de natures différentes, à savoir les déchets minéraux, les déchets dangereux et les déchets non minéraux non dangereux. Afin de réduire ce chiffre, le ministère de la transition écologique et ADEME ont mis en place une campagne appelée “Les bonnes habitudes”. Cette campagne sensibilise les Français via 3 axes : recycler, réutiliser et réduire.
Réduire, c’est adopter des habitudes quotidiennes pour produire moins de déchets.
Réutiliser, c’est ne pas jeter un objet directement mais plutôt œuvrer pour le réparer.
Recycler, c’est récupérer la matière première d’un objet pour en créer un nouveau et ne pas épuiser les ressources naturelles.
Le bilan carbone entre dans la politque RSE d'une entreprise. Il permet d’élaborer un plan d’actions visant à réduire l’impact des activités de l’entreprise sur l’environnement tels que : diminuer sa consommation d’énergie
- essayer de trouver des alternatives plus vertes pour l’environnement
- améliorer son image auprès de sa clientèle, voire du grand public, et d’avoir des éléments concrets pour communiquer; de sensibiliser les salariés de l’entreprise et d’en faire des acteurs à part entière du virage durable entamé par l’entreprise.