L'absentéisme par définition ce sont les absences répétées d’un salarié sur son lieu de travail, c’est une véritable problématique pour les entreprises autant en termes de baisse de productivité, que de gestions humaines et donc indubitablement en pertes financières.
L’ANACT définit l’absentéisme comme “toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradations des conditions de travail entendus au sens large : les ambiances physiques mais aussi l’organisation du travail, la qualité de la relation d’emploi, la conciliation des temps professionnel et privé, etc”
Toutes les absences ne relèvent pas de l’absentéisme puisque les absences tels que les congés, maternité, formation, accidents, etc… sont encadrés dans la législation, ces absences ont une fréquence régulière et sont prévues dans le fonctionnement normal de l’entreprise.
Les causes de l’absentéisme sont nombreuses et dépendent en grande partie du ressenti du salarié face à un certain nombre de situations rencontrées au travail. Pourtant, on peut observer que certaines variables reviennent fréquemment et jouent régulièrement le premier rôle dans l’absentéisme des salariés :
Dans le 13e baromètre de l'absentéisme 2021 ressort 3 chiffres clés :
- 6,87% taux d’absentéisme moyen,
- 25,1% jour d'absence en moyenne par salarié en 2020,
- 45% des collaborateurs souhaitent changer de poste et/ou d’entreprise.
L'absentéisme est un coût jamais comptabilisé dans les résultats, les bilans de l’entreprise. Il est représenté comme un coût caché très important, il coûterait 107,9 milliards d’euros par an, soit 4,7% du PIB.
Sur certaine période on remarque que le taux d’absentéisme est plus important que d'autres. C’est le cas en automne et en hiver, à cause des épidémies de grippe, ou les salariés qui travaillent dans le BTP sont davantage absents lors d'intempéries par exemple. Même si ces absences sont connues et récurrentes, elles ne dépendent pas de l’entreprise, mais l’employeur doit prendre des mesures afin de les limiter au maximum.
Comme nous l’avons vu précédemment, l’impact de l’absentéisme n’est pas négligeable et il convient donc pour les entreprises de lutter et de prévenir le plus efficacement possible avant que la situation ne devienne critique. Il faut donc mettre en place une démarche de qualité de vie au travail efficace pour améliorer le bien-être des collaborateurs et réduire l'absentéisme.
La première phase est une phase de diagnostic, l’absentéisme doit être mesuré afin de pouvoir quantifier et qualifier le problème. Certains indicateurs sont pertinents notamment : la nature des absences (arrêt de travail par exemple), la durée des absences (une absence est considérée “courte” en dessous de 10 jours, “moyenne” entre 10 jours et 2 mois, et “de longue durée” si elle dépasse les 3 mois), l’évolution des absences, l’âge, le sexe, l’ancienneté, le type de poste occupé, etc...
Afin de limiter au maximum l’absentéisme, il est important que les managers ou la direction soit à l’écoute des salariés concernant leur ressenti face à la charge de travail, aux conditions de travail ou à des problèmes personnels qu’ils auraient pu rencontrer. Cette étape d’écoute se fait sur le long terme, sur des temps formels ou informels mais doit avoir pour objectif de comprendre les autres et de faire preuve d’empathie lorsque c’est nécessaire.
Pour structurer et encadrer ces entretiens, il est notamment possible de réaliser des entretiens individuels lors de points réguliers avec un suivi et un feedback en découlant. Si les salariés sont très nombreux, des questionnaires QVT peuvent aussi permettre de trouver une solution et d’éviter ainsi une situation plus compliquée.
Il paraît évident qu’un taux d’absentéisme élevé ou bien des absences répétées d’un salarié doivent être une source de remise en question pour l’entreprise. Si le salarié est absent pour une raison indépendante de la volonté de l’employeur (santé, accident, grossesse, etc…) cela aura peu d’impact sur le fonctionnement de l’entreprise. En revanche, si l’absence est le fruit d’un mal être du salarié au travail, il faut pouvoir trouver une solution rapide et efficace.
Au retour d’absence du salarié, le manager doit pouvoir changer certains processus dans l’entreprise en améliorant la communication interne, en clarifiant et en apportant plus de transparence sur des points clés. Prévenir l’absentéisme, c’est aussi faire en sorte que la qualité de vie au travail du salarié soit optimale et pour cela mettre en place des actions dans ce sens. Le bien être au travail peut prendre plusieurs aspects, de l’amélioration des espaces de travail (bureau, matériel), aux méthodes de travail (télétravail, horaires aménagés) ou en renforçant la cohésion sociale au sein de l’entreprise par le sport, le jeu ou les deux à la fois.
Lorsque les solutions sont mises en place mais ne sont pas suffisantes, car le salarié ne se sent toujours pas à son aise et que cela se ressent sur son temps de présence au bureau, un licenciement peut envisager si le salarié est sujet à des absences injustifiées et/ou répétées.